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 L'histoire du cinéma

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Florence
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Florence


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MessageSujet: L'histoire du cinéma   L'histoire du cinéma I_icon_minitimeVen 4 Mai - 15:34

La projection du cinématographe Lumière la plus notoire est celle du Salon indien du Grand Café, à Paris, qui a lieu le 28 décembre 1895. Le cinéma connaît un rapide développement et dès le début du XXe siècle devient un divertissement populaire. Il acquiert aussi ses premières lettres de noblesse grâce à de grands réalisateurs comme Méliès, Griffith ou Dreyer qui en fixent les règles de langage. Jusque dans les années 1950, le cinéma reste un art populaire par excellence, mais sera peu à peu concurrencé par la télévision.

Origines et expérimentations :

Le phénomène physiologique de la persistance rétinienne est observé au XVIe siècle et XVIIe siècle par le Chevalier d'Arcy et Isaac Newton. Ce défaut de l'œil, cumulé à celui de la capacité du cerveau de lier entre elles plusieurs images séparées, permettent la création d'un artifice reconstituant le mouvement. La première démonstration scientifique est la roue de Faraday en 1830, suivent différents objets tels que le thaumatrope, le phénakistiscope, le zootrope, le praxinoscope ... Leur exploitation commerciale sous forme de jouets devient d'ailleurs courante à partir de 1850. Le général autrichien Franz von Uchatius les améliore d'un système de projection en 1853, inspiré de la lanterne magique qui existe depuis le XVIe siècle, ancêtre du projecteur. La photographie, quant à elle, naît en 1839 sous l'impulsion de Jacques Daguerre. Reste à combiner les appareils reconstituant le mouvement avec la photographie.

Eadweard Muybridge a précisément l'idée en 1878 d'aligner vingt-quatre appareils photographiques pour décomposer le mouvement d'un cheval lancé au galop. Les photographies sont par la suite intégrées dans un dispositif de son invention, le zoopraxiscope, qui permet de voir s'animer la course du cheval. Étienne-Jules Marey qui travaille également sur le mouvement des animaux crée en 1882 un fusil photographique qu’il dote ensuite d’une pellicule : le chronophotographe.

Émile Reynaud donne naissance au théâtre optique. L’homme est davantage versé dans le dessin que dans la photographie. Il dessine directement sur la gélatine des intrigues de sa création qu'il fait défiler et projeter devant les spectateurs. L'américain George Eastman invente la pellicule permettant ainsi d'aligner plusieurs images en négatif sur un film transparent. Louis Aimée Augustin Le Prince construit et dépose le brevet d’une caméra le 11 janvier 1888. Il effectue des prises de vue sur le pont de Leeds et dans sa propriété de Roundhay en Angleterre en octobre 1888. Ces essais mal connus pourraient s'avérer les plus anciens films existants. Cependant, en 1890, après avoir amélioré sa caméra, l’inventeur disparaît mystérieusement dans le train express Dijon-Paris. En Angleterre l’inventeur William Friese-Greene met au point une caméra capable de fixer dix images par seconde à l'aide d'un film perforé.

À la suite d'une rencontre avec Eadweard Muybridge puis avec Étienne-Jules Marey, le célèbre inventeur américain Thomas Edison avec son collaborateur William K.L. Dickson invente le kinétoscope en 1888. L'appareil qui va connaître une déclinaison commerciale réussie, permet à un spectateur de visualiser des films courts au travers d'une lorgnette. On le trouve dans des salles qui lui sont spécialement dédiées et dans les fêtes foraines. Le kinétoscope est vendu dans le monde entier. Pour alimenter ce commerce, la compagnie d’Edison construit le premier studio de l’histoire: la Black Maria. Bâti sur des rails qui permettent de capter au mieux la lumière du soleil suivant les heures de la journée, William K.L. Dickson y tourne au moyen du kinétographe – la caméra brevetée par la société – des centaines de films d’une minute, extraits de pièces de théâtre, combats de boxe etc …

Le nom « cinématographe » apparaît lui dans un brevet déposé le 12 février 1892 par Léon Bouly, d'abord sous l'intitulé « cynématographe Léon Bouly », puis « cinématographe », dans un autre brevet qu'il dépose le 27 décembre 1893. Le même nom en anglais, « cinematograph », est utilisé par Jean Le Roy en 1895. Ces inventions permettent de faire de la prise de vue, voire de projeter des images. En réalité, partout dans le monde les inventeurs se lancent à la conquête de l’image animée. Certaines de ces inventions n’auront parfois ni brevets ni descendance. Cette riche période d'expérimentation scientifique et cinématographique, aussi appelée pré-cinéma constitue les débuts du cinéma. D'une façon plus ou moins directe, toutes ces expériences concourent à la naissance du cinéma dans sa forme contemporaine.

Naissance du cinéma :

On date généralement par convention la naissance du cinéma à la première projection publique donnée par les frères Lumière au Salon indien du Grand café de Paris le 28 décembre 18951. Elle a cependant été précédée de plusieurs répétitions. C'est en effet le 22 mars 1895 dans les locaux de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale à Paris, qu'a lieu la première représentation de ce qui devait être le premier film des deux inventeurs : La Sortie de l'usine Lumière à Lyon. Suivent des représentations à Lyon, à Bruxelles, à La Ciotat avec au fur et à mesure, de nouveaux films tournés pour l'occasion (Le Repas de bébé, Les Forgerons, Le Débarquement du congrès de photographie à Lyon, La Pêche aux poissons rouges…). Les frères Lumière déposent le brevet de leur cinématographe le 13 février 1895.

À la différence d'autres appareils de projection, le cinématographe Lumière, à la fois caméra, tireuse et visionneuse, supplante les autres procédés de reproduction du mouvement utilisés jusqu'alors. Il est plus léger, plus commode que les autres systèmes. La qualité des prises de vues est aussi meilleure que celles du kinétographe - moins précises et plus spectrales2. Son originalité est de comporter un mécanisme d’entraînement qui permet une plus grande fluidité de l’image animée et une projection élargie. La première séance du Grand Café, publique et payante, est enfin celle dont le retentissement est le plus important3. Ce 28 décembre, alors que la salle est peuplée d'une trentaine de personnes, l'engouement qui naît fait date et le bouche à oreille aidant, le Salon indien ne devait par la suite plus désemplir. Aussitôt la représentation achevée, les offres d'achat pleuvent sur les inventeurs. Le gérant du musée Grévin, celui des Folies Bergères et Georges Méliès qui y assistent, surenchérissent pour s'accaparer l'appareil. En vain puisque Auguste Lumière refuse de le leur vendre. En effet, les frères Lumière conservent pour eux l’exploitation de leur invention. De fait, dans plusieurs pays, d’autres inventeurs mettent rapidement au point des appareils équivalents et le cinématographe doit subir leur concurrence.

Le 23 avril 1896, réalisant que la projection publique allait prendre le pas sur son kinétoscope, Thomas Edison acquiert le brevet du Phantascope mis au point par Charles Francis Jenkins et Thomas Armat et le rebaptise « vitascope »4. Au Royaume-Uni, Robert William Paul exploite déjà un plagiat du kinétoscope ; il commercialise bientôt un appareil de projection sous le nom d’« animatograph » ou « theatrogoraph ». En Allemagne, c'est Max von Skladanovsky qui passe pour l'inventeur du cinéma avec son bioscope dont il fera une démonstration publique le 1er novembre 1895, avant celle du Salon indien mais la machine plus lourde et moins pratique que le cinématographe ne soutient pas la concurrence5.

Propagation de l'invention et premiers avatars :

Les frères Lumière forment et envoient des opérateurs de par le monde pour faire la promotion de leur cinématographe. Dans les pays qu'ils traversent, Charles Moisson, Francis Doublier, Félix Mesguich, Alexandre Promio, Gabriel Veyre tournent et projettent leurs réalisations devant un public médusé. Le 20 février 1896, à Londres, le cinématographe fait salle comble, en mai, Mesguich est porté en triomphe à New York pendant qu’Eugène Promio donne la première projection publique que connaît la Russie à Saint-Pétersbourg. Claude Ferdinand Von Bernard et Gabriel Veyre tournent à Mexico en 1896 le président Porfirio Díaz et organisent la première séance publique à Mexico la même année. L’invention voyage aussi à Bombay (7 juillet 1895), à Osaka (1897), en Amérique latine et en Chine (1899). Au passage, la société des frères Lumière concède des licences d’exploitation de l’appareil notamment au Royaume-Uni et en Russie. Ces démonstrations assurent non seulement la publicité de l'appareil mais également celle plus générale du cinéma. Des productions locales de films ne tardent pas à voir le jour.

Le Danemark voit en 1898 son premier cinéaste Peter Elfelt filmer les vacances d’été de la famille royale danoise à l’aide d’un appareil de sa propre fabrication6. La première bande allemande est aussi tournée en 1898 montrant une promenade de jeunes gens dans la Forêt-Noire7. Au Japon, Shiro Asano tourne des vues de Tokyo dès 1896, et filme des geishas8. L'apparition du cinéma est plus tardive dans d'autres pays comme en Chine dont le premier film connu, La Montagne Dingjun, constitué de trois scènes d'opéra est daté de 1905. L'Italie se lance dans la production cette même année avec une course automobile9. La Russie, elle, n'entame véritablement son histoire cinématographique qu'en 1907 avec le photographe Alexandre Drankov qui fonde son propre studio10.

Le cinématographe devient assez vite un enjeu commercial. Thomas Edison déclenche en 1897 ce qu’on a appelé la « guerre des brevets ». Fort d’un cabinet d’avocats puissant et d’une milice à sa solde, il repère et poursuit tous les concurrents pour s’assurer le monopole de la production de films et de l’exploitation de son vitascope11. En janvier 1897, à Chicago, Félix Mesguich est arrêté pour avoir sans autorisation filmé une scène dans la rue. Cette même année, en juin, du matériel cinématographique est saisi par les douanes. Sous la pression, la filiale américaine des Lumière ferme boutique et son directeur se voit précipitamment quitter le pays. Un an après, ne restent plus que deux studios américains : la Vitagraph Company of America de Thomas Edison, et l’American Mutoscope and Biograph Company, société cofondée par William Dickson, qui exploite le mutoscope puis met au point la biograph, une caméra imposante mais de grande qualité12.

Cette même année 1897, en France, l'incendie du Bazar de la Charité marque suffisamment les esprits pour freiner le développement du cinématographe et entacher sa réputation. C'est la lampe à éther d'un projecteur qui est l'origine du drame qui va faire une centaine de victimes. Le lieu était fréquenté par la classe bourgeoise qui considèrera encore longtemps le cinéma avec circonspection, sinon mépris13. La méfiance qui entoure alors l'invention retarde aussi l'apparition de salles d'exploitation permanentes14. Au moins jusqu'en 1903, le cinéma demeure avant tout une attraction foraine.

Le cinéma muet :

Les films produits jusqu'en 1927 sont dépourvus de piste sonore, mais la synchronisation du Cinématographe et du Phonographe est audible et visible dès l'Exposition universelle de 1900. Le phonographe existe depuis 1877. Son inventeur, Thomas Edison, songe dès 1894 à coupler son kinétoscope d'un cylindre phonographique, et commercialise le kinétophone. Ses travaux inspirent par la suite le Français Auguste Baron qui fait breveter en 1896, un système permettant d'enregistrer isolément le son et l'image et leur synchronisation lors de la projection. La sonorisation des films est un terrain foisonnant de recherches tout au long du début du XXe siècle. Le public assiste d'ailleurs à plusieurs démonstrations de films sonorisés mais les investissements requis pour poursuivre les recherches font souvent défaut. L'équipement lourd impose des contraintes matérielles que la production préfère éluder, et la qualité n'est pas souvent au rendez-vous15. Pour pallier l'absence de la parole, la projection est souvent accompagnée par des musiciens, des bonimenteurs, des bruiteurs qui agissent en coulisse. Jusqu'à l'apparition des intertitres les exploitants auront aussi recours à des conférenciers en guise de narrateur16.

Ébauche d'un langage cinématographique :

Sous l'influence des opérateurs Lumière, une large part de la production cinématographique de cette fin de siècle est consacrée à des évènements, des scènes de vie ou à des vues filmées de monuments. Dans ce cadre, Eugène Promio invente le travelling à Venise au printemps 1896. Les opérateurs Lumière filment encore Le Couronnement du Tsar Nicolas II qui est le premier film monté – encore qu'il ne s'agisse que d'un bout à bout chronologique17. On prête souvent à leur production un caractère documentaire, mais il vaut mieux parler de photographies filmées. Vues fixes ou en mouvement, le traitement apporté est encore faible18. Les frères Lumière produisent leur premier film dramatique avec La Passion du Christ. Le film obtient une certaine renommée et est exporté aux États-Unis. Néanmoins, les deux frères ne tardent pas à être débordés par la concurrence et cessent leur activité de production à l’orée du nouveau siècle19.

De son côté, Georges Méliès qui s'est procuré un appareil auprès de Robert W. Paul au Royaume-Uni, construit à Montreuil son propre studio de cinéma en 1897 : la Star-Film. Directeur du Théâtre Robert-Houdin, il tire du cinématographe un potentiel illusionniste. Il a recours au trucage avec l’Escamotage d'une dame au théâtre Robert-Houdin, arrêtant la prise de vue et la reprenant, substituant au passage une femme à un squelette. L’homme s’illustre d’abord dans l’actualité reconstituée inspirée des illustrations du Petit Journal20. Il reconstitue l’explosion du cuirassé Maine en rade de La Havane en 1898 à l’aide de maquettes, ainsi que l’Affaire Dreyfus en 1899. Mais c’est encore dans la féerie que Georges Méliès s’épanouit, peignant lui-même d’immenses toiles de fond, utilisant les procédés de surimpression déjà connus de la photographie. Il adapte Cendrillon, Barbe Bleue, Les Voyages de Gulliver et connaît l’apogée de son cinéma avec Le Voyage dans la Lune en 190221. Mélange des univers de Jules Verne et de H. G. Wells, l’œuvre connaît un triomphe à la foire du Trône et assoit la célébrité de son auteur à travers le monde ; rançon du succès, le film est aussi abondamment contrefait notamment aux États-Unis22. Cependant, Georges Méliès dont l'expérience vient du spectacle vivant s'en tient à une narration théâtrale. Ses films se présentent comme autant de scènes théâtrales se succédant, en plan fixe, la caméra à hauteur d'un spectateur assistant à une représentation23.

Ce procédé primaire de narration est aussi celui adopté par les concurrents de Georges Méliès que sont Charles Pathé et Léon Gaumont. Les deux producteurs vont bientôt prendre un essor tel qu’ils se disputeront à eux seuls la domination du marché mondial de la production du film. Pour ce faire, leur production emboîte le pas des Lumière et de Méliès dont ils plagient en partie les productions24 mais consacrent aussi quelques innovations. Charles Pathé recrute Ferdinand Zecca en 1900. Le réalisateur connaît son premier succès avec Histoire d’un crime, qui comporte le premier flash-back de l’histoire du cinéma. Sa propre version de la Passion dont le tournage est achevé en 1905 assure la fortune de son employeur. Quant à Léon Gaumont, plus intéressé par la technique, il confie ses productions à sa secrétaire Alice Guy, sans doute la première réalisatrice du cinéma25. Elle-même tourne une ambitieuse Vie de notre seigneur Jésus-Christ, employant jusqu'à trois-cent figurants et vingt-cinq décors, destinée à concurrencer La Passion de Zecca26.

Le premier studio de production de film a été construit à Melbourne, en Australie par l'armée du salut en 189827 et The Story of the Kelly Gang, réalisé par Charles Tait, sorti en 190628. D'après la définition de la Cinémathèque française selon laquelle un long métrage est un film de plus de soixante minutes, ce film d'une durée de 60 à 70 minutes est le premier long métrage de l'histoire du cinéma. Ce film raconte l'histoire du bushranger Ned Kelly29. Il a été projeté en Australie et en Grande-Bretagne.

Source Wikipédia

Il semble bien évident que l'histoire du cinéma ne s'arrête pas là, mais comme chaque art, son évolution est longue et sans fin. Pour vous permettre de mieux l'appréhender, je vous recommande quelques liens :

- Chronologie des débuts du cinéma
- Hollywood à l’ère de la production globalisée (historique du cinéma hollywoodien, des origines à nos jours (article du Monde diplomatique))
- Deux ancêtres méconnus du cinéma (Association Automates Intelligents, une contribution sur les ancêtres ignorés du cinéma, le brouillonoscope (flipbook) et le palissadoscope], 7 janvier 2003)
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